La chevalière, ou anneau sigillaire, est une bague à large chaton que les chevaliers de l’époque ancienne portaient et sur laquelle étaient gravées leurs armoiries. La chevalière permettait de sceller les correspondances officielles.

Le lexique de la chevalière

La chevalière est un bijou assez complexe, afin d'en maîtrisez toute la technique, voici notre lexique de la chevalière en or.

1. Le plateau (ou chaton):  C'est la partie supérieure et plate de la chevalière où l'on grave souvent un blason, des initiales, ou un motif décoratif. Il peut être en or, ou parfois en pierre semi-précieuse comme le propose Maison Laudate (lapis, cornaline, jaspe etc.).

2. Les épaules: Parties latérales de l'anneau, qui s'étendent sous le plateau. Elles peuvent être décorées avec des motifs ou rester lisses selon le style.

3. La tête (ou corps de bague): Terme global désignant la partie supérieure de la chevalière, qui inclut le plateau et les épaules.

4. L'anneau (ou corps d'anneau): Partie circulaire qui entoure le doigt. Il est souvent en or massif pour une chevalière, mais il peut avoir des variations d'épaisseur ou de design.

5. La bâte: C'est la face intérieure de la chevalière (sous le plateau), en contact avec le doigt. Elle peut être plate, bombée, ou même gravée.

6. La cuvette (ou fond): Partie intérieure sous le plateau, qui peut être ouverte ou fermée. Une cuvette fermée rend la chevalière plus massive, tandis qu’une ouverte permet de réduire le poids. Chez Maison Laudate, nos chevalières sont en or massif et donc pleines.

7. La gravure: Les motifs ou inscriptions sur le plateau, souvent des armoiries, des initiales ou des symboles personnels. La gravure peut être en intaille (creusée dans la matière) ou en relief.

8. Les biseaux (ou bords): Les contours du plateau, qui peuvent être polis, chanfreinés, ou ornés de motifs.

Les étapes de fabrication d'une chevalière : un art de précision

La création d’une chevalière est un processus minutieux qui combine savoir-faire artisanal, rigueur et créativité. Cette bague emblématique, symbole d'héritage et d'appartenance, nécessite une attention particulière à chaque étape de sa fabrication. Voici les différentes étapes détaillées.

1. La conception : le dessin

• Création du dessin: Tout commence par une étape artistique. Le joaillier ou l'artisan imagine et esquisse le modèle de la chevalière sur papier ou à l'aide de logiciels spécialisés en conception assistée par ordinateur (CAO).
• Choix du style : Le client peut demander une personnalisation, comme un blason familial, des initiales, un symbole particulier, ou un motif gravé. Cette étape est cruciale pour s’assurer que le dessin corresponde à la vision du client.

2. Le traçage du motif

• Le graveur procède au traçage du motif sur le plateau. Pour cela, il utilise une pointe à tracer : fine pointe métallique utilisée pour griffer légèrement le métal et dessiner les lignes de construction et les points de repère du motif. Ce tracé sert de guide pour la gravure ultérieure.
• Alignement et symétrie : Une grande précision est requise pour respecter les proportions et l’équilibre du design, surtout sur des surfaces souvent réduites. Cette étape demande beaucoup de concentration, car une erreur peut compromettre la gravure.

3. La gravure : relief ou profondeur

• La gravure est l’étape la plus technique et artistique. Elle peut être réalisée de deux manières principales :
• Gravure en profondeur (ou intaille) : Le motif est creusé dans le métal, parfait pour des armoiries ou des sceaux. Cette technique permet également d'utiliser la chevalière pour sceller de la cire (dans la tradition ancienne).
• Gravure en relief : Ici, le graveur creuse autour du motif, faisant ressortir ce dernier au-dessus de la surface du plateau. Cette méthode est souvent utilisée pour les motifs décoratifs ou symboliques. Attention toutefois car en relief, la gravure est plus fragile et risque de s'abîmer dans le temps. 
• Patience et précision : Chaque ligne et chaque courbe sont sculptées à la main ou à l’aide d’outils de précision, ce qui exige un contrôle absolu et une vision claire du résultat final. Une erreur ici pourrait ruiner la pièce entière.

4. Les finitions

• Polissage : Une fois la gravure terminée, la chevalière est soigneusement polie pour obtenir une surface brillante et éliminer toute aspérité.
• Traitements supplémentaires : Selon les préférences, des effets comme le sablage (aspect mat) ou le biseautage (arêtes polies) peuvent être ajoutés.
• Pose de pierres (facultative) : Si le design inclut des pierres précieuses ou semi-précieuses (jaspe, lapis, cornaline), celles-ci sont serties à ce stade.

Vous voilà désormais fin prêt à préparer votre projet de conception de chevalière, du dessin à la fabrication !